La neige était tombée depuis plusieurs semaines sur plusieurs zones de la forêt. Je n’aime pas marcher dans la neige, c’est froid, ça engourdi les sabots et on tremble de partout. Alors, quand cette période arrive, je cherche à tout prix des prairies qui ne sont pas recouverts de flocon, où l’herbe est encore accessible. J’aime bien aussi me réfugier dans les bois secs. Je trouve souvent des petites planques, comme un ensemble de feuilles mortes, ramener contre un tronc d’arbre par le vent ou encore une petite alcôve dans la terre, protéger par des racines ou des branchages et dont le sol est recouvert de feuilles. Je sors très peu l’hiver, je n’aime pas le froid et cela me rend de mauvaise humeur. On ne m’aperçoit donc que très rarement en cette saison.

Je m’étais aventuré un petit matin, alors qu’il y avait encore une nappe de brume dehors. Cela allé me cacher sans problème. Je me dirigeais vers une prairie que j’avais repéré il y a quelques jours, l’herbe y était abondante et j’allais pouvoir me remplir le ventre. Elle se trouvait au creux d’une forêt.

Quand je fus arrivé, je plongeais la tête vers l’herbe encore froide de la nuit. Tant pis, j’ai tellement faim que je la mangerais même glacée. La nappe de brouillard était encore épaisse et me cacher à moitié. Ma silhouette dessinée seulement une ombre dans la prairie.